État des nappes phréatiques en juin 2025 : ce qu’il faut savoir pour préserver la ressource

Nappe phréatique

En ce mois de juin 2025, la question du niveau des nappes phréatiques est plus que jamais au cœur des préoccupations. Avec des températures estivales qui s’installent durablement et un déficit pluviométrique persistant depuis plusieurs mois, les réserves souterraines d’eau douce montrent des signes de tension.

Comment fonctionnent les nappes phréatiques ?

Les nappes phréatiques sont des réservoirs naturels d’eau douce qui se forment lorsque la pluie s’infiltre dans le sol en traversant les différentes couches de sable, de gravier ou de roche. Elles alimentent aujourd’hui une grande partie de notre eau potable, également l’agriculture en période de sécheresse et participent à l’équilibre des milieux naturels comme les rivières, les lacs ou les zones humides. 

Pour bien comprendre on distingue : 

  • les nappes libres, qui sont plus proches de la surface et sensibles aux variations de météo.
  • les nappes captives, qui sont plus profondes et mieux protégées. 
  • les nappes réactives, qui réagissent rapidement aux épisodes de pluie 
  • les nappes inertielles, qui évoluent lentement mais offrent une réserve plus stable dans le temps

Il est important de bien comprendre leur fonctionnement pour aller vers une gestion plus responsable de cette ressource Invisible mais précieuse.

Un mois de juin sous surveillance : les nappes en recul

Selon les dernières données publiées par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) au 15 juin 2025, près de 4 nappes sur 10 affichent un niveau inférieur à la normale saisonnière. En comparaison avec le mois de mai, la situation s’est globalement dégradée :

  • 39 % des nappes sont désormais sous les normales
  • 26 % présentent des niveaux comparables
  • Et seulement 35 % restent au-dessus des moyennes

Ce recul généralisé s’explique notamment par un printemps peu arrosé, qui n’a pas permis une recharge efficace des nappes. Les pluies ponctuelles de mai n’ont pas suffi à compenser le déficit accumulé depuis l’hiver.

Des situations contrastées selon les régions

Toutes les nappes ne réagissent pas de la même manière à ce manque d’eau.
Les nappes inertielles, comme celles du bassin parisien ou de la plaine d’Alsace, bénéficient d’une recharge lente mais soutenue. Elles résistent mieux aux variations saisonnières. En revanche, les nappes réactives — présentes notamment dans le sud-est, le Massif central, la Bretagne ou la Lorraine — réagissent rapidement au déficit pluviométrique. Résultat : leurs niveaux chutent rapidement à l’approche de l’été.

Des conséquences bien réelles

Un niveau de nappe trop bas ne se résume pas à un chiffre mais cela implique différentes choses :

  • Des tensions sur l’alimentation en eau potable dans certaines zones,
  • Des restrictions d’usage de l’eau, y compris pour l’agriculture,
  • Des milieux naturels (lacs, rivières, etc) fragilisés par le manque d’apport souterrain,
  • Une eau souterraine plus concentrée en polluants dans certaines zones, du fait d’un moindre effet de dilution.

Tout le monde peut être touché : particuliers, collectivités, agriculteurs… La baisse du niveau des nappes est un signal d’alerte qu’il faut prendre au sérieux.

Pourquoi agir à la source change tout

Chez Rainéa, nous sommes convaincus que la préservation des nappes passe avant tout par une meilleure gestion de l’eau à la parcelle. Car ce que nous faisons chez nous, dans nos maisons, jardins ou exploitations, impact directement l’état des nappes phréatiques.

Comment faire pour préserver nos nappes phréatiques :

Préserver notre eau ça commence aujourd’hui

Le niveau actuel de nos nappes phréatiques nous rappelle une chose essentielle : notre eau n’est pas une ressource inépuisable. Face aux épisodes de sécheresse et au dérèglement climatique, il est urgent d’agir — non seulement en surveillant les niveaux, mais surtout en prévenant la pollution et en favorisant la recharge naturelle.

Agir à la source, c’est possible. Et cela commence chez soi, avec les bons gestes et les bons partenaires.

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