Les enjeux environnementaux de l’assainissement individuel 

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L’assainissement individuel est un élément crucial dans la préservation de l’environnement et la santé publique. Environ 15 à 20 % de la population française, soit environ 5 millions d’installations, sont équipés d’un système d’assainissement individuel qui n’est pas raccordé à un réseau collectif. Il est donc essentiel de sensibiliser les propriétaires de maisons individuelles aux enjeux environnementaux liés à ce dispositif.  

Cet article vous donne quelques clés pour comprendre les défis de l’assainissement et adopter des pratiques qui permettent de ne pas polluer les eaux et qui sont donc favorables à l’environnement. 

Conséquences de l’assainissement non collectif sur la pollution des sols et des nappes phréatiques  

Solution pour les propriétaires de maisons non raccordées au tout à l’égout, l’assainissement individuel est un dispositif qui doit permettre de bien traiter les eaux usées sans polluer l’environnement

Attention, si on n’adopte pas les bons gestes, cette pratique peut entraîner des problèmes environnementaux majeurs, tels que la pollution des sols et des nappes phréatiques.  

Les fosses septiques et les systèmes d’assainissement individuel peuvent notamment contaminer les sols et les eaux souterraines si le traitement des eaux usées n’est pas suffisant. Il est donc important de comprendre les défis environnementaux liés à l’assainissement individuel et de trouver des solutions écologiques pour les surmonter.  

Voici quelques bonnes pratiques à suivre :  

  • Faire appel à un professionnel : l’installation d’un système d’assainissement individuel doit être réalisée par un professionnel qualifié pour garantir une installation conforme aux normes en vigueur.  
  • Vérifier régulièrement l’état du système : il est nécessaire de vérifier régulièrement le bon fonctionnement de son système d’assainissement individuel et de procéder à son entretien régulier pour éviter les dysfonctionnements.  
  • Éviter de jeter des produits toxiques dans les réseaux d’évacuation : les produits toxiques tels que les solvants, les huiles, les produits chimiques et les médicaments ne doivent pas être jetés dans les toilettes ou dans les éviers car ils peuvent nuire au fonctionnement du système et polluer les sols et les nappes phréatiques.  
  • Éviter les déchets solides dans les toilettes : il ne faut pas jeter les déchets solides tels que les lingettes, les tampons, les serviettes hygiéniques et les couches dans les toilettes car ils peuvent boucher le système d’assainissement.  
  • Éviter les fuites : il est essentiel de réparer rapidement les fuites d’eau pour éviter l’accumulation d’eau dans le système d’assainissement qui peut causer des dysfonctionnements et des pollutions.  
  • Limiter l’utilisation des produits chimiques : il est conseillé de limiter leur utilisation dans la maison pour éviter leur accumulation dans le système d’assainissement.  
  • Vérifier la conformité du système : vérifier régulièrement que son système d’assainissement individuel est conforme aux normes en vigueur permet de garantir son bon fonctionnement et d’éviter la pollution des sols et des nappes phréatiques.  
  • Penser à faire vidanger son système afin d’éviter d’évacuer des rejets polluants 

En suivant ces bonnes pratiques, vous contribuerez à préserver la qualité de l’eau et de l’environnement tout en assurant le bon fonctionnement de votre système d’assainissement individuel. 

Assainissement individuel et consommation d’eau  

Le traitement des eaux usées dans les systèmes d’assainissement individuel nécessite une importante quantité d’eau.  

Cette consommation peut avoir des conséquences néfastes sur l’environnement, en particulier en période de sécheresse. Cette année encore, des périodes de sécheresse importantes devraient avoir lieu en France, il est donc important de connaître les bons gestes pour préserver la ressource en eau.  

Cela peut notamment passer par l’utilisation de systèmes d’assainissement individuel écologiques qui réduisent la consommation d’eau (toilettes sèches + filtres plantés).  

D’autres pratiques peuvent aussi permettre la réduction de sa consommation d’eau potable : installer un récupérateur d’eau de pluie, réutiliser les eaux-grises pour les besoins en eau non-potable (arrosage, nettoyage etc.) ou installer une chasse d’eau à faible débit qui diminue la consommation en eau de 30 à 60 %.  

L’impact de l’assainissement individuel sur l’énergie  

Les systèmes d’assainissement individuel ont un impact énergétique qui dépend du type de système utilisé et de la manière dont il est alimenté en énergie.  

Les systèmes d’assainissement individuel traditionnels, comme les épandages ou les filtres à sable, et les filtres compacts, ne nécessitent pas d’énergie pour le traitement. Cependant, ils peuvent nécessiter l’utilisation de postes de relevages en amont ou en aval en fonction des pentes observées sur le terrain. Dans ces systèmes, le traitement est réalisé par des processus biologiques naturels qui ne nécessitent pas d’alimentation électrique. 

D’un autre côté, les systèmes d’assainissement individuel plus modernes, comme les micro-stations d’épuration permettent souvent d’éviter les postes de relevages mais nécessitent de l’énergie pour traiter les eaux usées. Les micro-stations d’épuration ont besoin d’électricité pour faire fonctionner les pompes et les moteurs de ventilation.  

En résumé, il est important de prendre en compte ces éléments lors du choix du système d’assainissement individuel et de veiller à ce que le système soit alimenté en énergie de manière efficace et durable. 

En conclusion, l’assainissement individuel est un enjeu environnemental important qui nécessite une attention particulière tant pour éviter la pollution des sols que pour limiter la trop grande consommation d’eau ou d’énergie.  

En tant qu’expert assainissement, nous avons à cœur de vous sensibiliser à ces sujets afin que nous soyons tous en mesure de comprendre les défis environnementaux liés au traitement des eaux. Nous espérons ainsi que vous adopterez des pratiques plus écologiques favorables à la préservation de l’eau et de l’environnement. 

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